The assessment of diglossic dynamics in Bujumbura through linguistic representations was based on a qualitative analysis of the data, collected thanks to a field survey which targeted 400 speakers distributed in the three communes of the city (Ntahangwa, Mukaza, Muha). Results revealed that despite the image of “less useful” that Kirundi and Kiswahili still inspire, these languages are slowly shaking the French language status in some socio-professional sectors originally reserved for high language varieties. Since Burundi adopted a language policy which promotes Kirundi, Kiswahili and English in 2006, French has been relatively undermined in favor of these three languages. However, English, while being an official language, is more a language that many Burundians would like to learn than it is really used.
L’appréhension de la dynamique diglossique à Bujumbura à travers les représentations linguistiques s’est basée sur une analyse qualitative des données, recueillies grâce à une enquête de terrain qui a concerné 400 locuteurs répartis dans les trois communes de cette ville (Ntahangwa, Mukaza, Muha). Il a été constaté que malgré l’image de «moins utiles» qu’inspirent encore le kirundi et le kiswahili, ces langues commencent timidement à bousculer le français dans certains secteurs socioprofessionnels naturellement réservés aux variétés hautes. Depuis l’adoption en 2006 par le Burundi d’une politique de promotion du kirundi, du kiswahili et de l’anglais, la prépondérance du français est relativement mise à mal au profit de ces trois langues. Cependant, l'anglais, tout en étant érigé en langue officielle, est encore plus une langue que beaucoup de Burundais aimeraient apprendre qu’effectivement perceptible sur le marché linguistique.