L’intention de l’auteur de ce papier est de saisir, avant d’analyser, l’éclipse de la pensée critique dans le champ politique du nouveau contexte néolibéral ; plus économiste que politiste ; plus consensualiste que pluraliste. Si, dans le modèle du système pluraliste, les idéologies et les intérêts ont pu être mis en concurrence de façon médiatisée, à travers les idées politiques, dont la fonction critique était une ressource primordiale dans la lutte pour la légitimité, le néolibéralisme, lui, a induit le déclin de l’idée, en tant que telle et de l’idée critique, en particulier.